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Le tyran et l'esth​è​te

by Les Chants de Nihil [OFFICIAL]

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  • Le tyran et l'esthète - Double LP (black)
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  • Le tyran et l'esthète - Double LP (silver)
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1.
Ouverture 01:52
2.
Nous pensions acquise et gravée dans le marbre, Le prix du sacrifice et un trésor fertile, La victoire si chère et pourtant si fragile. Mais rêvant dans les cieux, allongés sous les arbres, Nous, conquérants d'hier, contemplatifs séniles, Détournâmes les yeux sans penser au péril. Dans le cœur de chacun sommeillait l'adversaire. Loin des pures passions et des glorieux satyres Y subsistait un creux où croissait le désir. Il surgit des rougeurs d'un matin ordinaire : Hybris, fils de l'ennui, destructeur des empires, En chef des philistins, des égos le vampire. L'un de nos citoyens mais d'une autre substance, Femmes, hommes, enfants, de mensonge en promesse, Il les mit au travail pour sa propre richesse. Sous le joug corrupteur de l'âpre concurrence Nous voyions chavirer nos amants, nos maîtresses. Aussi tînmes conseil en notre forteresse. Sur un char chatoyant l'enfant-reine apparut, Son nébuleux vortex de fauves rédempteurs Crevant l'espace-temps, vaporisant nos pleurs. Comme à l'épique époque aux échos disparus, Devant notre assemblée, Iris, dans sa splendeur, Demanda qu'on amène en ces murs l'imposteur.
3.
Ciel ! Il me paraît que s'annonce La génération qui bourgeonne, Pareille au vent de la semonce Avant l'orage des hormones. Elle a ratissé la cité Pour en extraire des enfers L’injustement plébiscité Marchand de mort, roi des affaires. Voilà ce corps de la Jeunesse Traînant le captif à ses pieds, Docile, comme un chien en laisse De pitance et d'orgueil gonflé. – Enfin je puis me délecter Des certitudes chancelantes : Du festin de vos yeux qui mentent, De vos sourires paniqués ! – Toi, beau parleur, à serpenter Dans les abysses de la loi, Ouvres les caisses que nettoient Par tous les fonds tes grandgousiers ! – Tous les trésors de vos cités, Vos idoles seront à vendre. Temples et reliques bradés Et le reste... réduit en cendres ! – Toi, dans la vase assermenté Par la pieuvre de l'avarice, Par la finance intronisé, S'effondre ici ton édifice ! Mais ! Le ciel est comme à l'aurore, Nos ombres dansent, semblent fondre Dans un air âcre, épais et sombre... Les flammes font rage au dehors ! La douleur chante dans nos rues Quand s'est soustrait le prévenu À mon armée, dans la débâcle. Il me faut consulter l'Oracle.
4.
Les os percent la peau et le Printemps : Gaïa, Accouchant de la neige animaux et chimères. Errant, je me souviens : ici de mille guerres Le sang a abreuvé la steppe et la taïga. Le sucre des sommets léché par Boréa, La cime mise à nu de tous les conifères, Rappellent à nouveau des rondes printanières De nymphes distillant lymphes et placentas. Moi, ivre de fraîcheur, qui allonge le pas Pour pénétrer le cœur, bastion de l'Hiver, De ce sacre augural aux parfums prépubères, Danse pour mon oracle à l'aube du trépas.
5.
Entendez notre chant, esprits de la rancœur, Fœtus inopportuns, larves non abouties, Asphyxiés, cabossés, tas de chair rabougrie, Bouillasse d'hôpital, jus dans l'aspirateur. Toi aussi, le mort-né, le siamois mal loti, Apprenez qu'il existe un bien plus grand malheur : Naître déjà vendu, encor plus mal acquis, Apatride, émigré, orphelines gamètes, De la bourse chétive au bébé-éprouvette Fermenté en un corps dans un vague pays. La mort règne en ce monde et puisque tout s'achète, Contrairement à nous, vos vies avaient un prix ! Çà et là, rejetons en manque d'innocence, Entendez notre chant ! Jaillissez de la terre ! Aux amours avortées par la faim et la guerre, Aux amants décharnés qui rejoignent la danse Des fossés de l'Histoire, anonyme tanière De la Bête en sommeil : l'heure est à la vengeance ! Armée de nerfs et d'os tressés comme des lianes Et injectée de glaise à travers l'ombilic, Homoncules lissés d'acide tellurique, Troupe qui se délite, éphémères arcanes... Ha ! Debout, tas de boue ! Allons jouer de nos triques Pour imprimer nos noms sur les culs et les crânes !
6.
Plaie de plèbe ! Affreux flot ! Chère chair à rien faire ! Que connus dressée en cent légions mortifères, Souviens-toi nos exploits, nos chevauchées sans fin, Dans l'orgie sublimées du soir jusqu'au matin ! D'entre vous les plus vieux et tous ceux, toutes celles Qui jadis portaient haut nos couleurs, se rappellent Les peines endurées à bâtir cette école Qui fit de chaque larve une noble luciole. Et la beauté des corps exaltée pour ne voir Que dans l'homme ou la femme une idole d'ivoire. De cette belle armée – soldats de tous les âges, Vainqueurs sur tous les fronts – entrez dans le sillage ! Aux autres qui jamais n'ont goûté la morsure De la guerre et la rêvent comme une aventure, Héritiers de la Paix, ingrats dès le berceau, Si la poudre a manqué vous en aurez tantôt ! – Sous tes soleils glorieux ont séché mes sanglots, A brillé ma sueur teintant d'or cette peau. De mon être envoûté tu bandais chaque fibre. Aujourd'hui, il est vrai, suis médiocre mais libre ! – Goutte dans une eau pure où se baignent les dieux Ou reflet de Narcisse, ici, faites vos jeux. Embrassez le destin parés comme des Dames. Ce soir, c'est le grand bal des flèches et des lames !
7.
D'une nuit longue ils se réveillent, à quatre branches suspendus, Et on ne les reconnaît plus : Nos doigts, nos griffes, nos orteils. Nos vieilles mains pleines de plis Plus bonnes qu'à lever les verres. Notre front, brûlé par l'Hiver, Se rêvant de lauriers serti. Et ce tronc dont l'écorce épaisse Étreint, pétrifié de sagesse, Un cœur qui ne veut plus se battre. Craque dans un ultime cri Pour se gorger de la colère, Ce puits qui jamais ne tarit.
8.
Ma nuée, mon essaim, dard au soleil ! Tend l'épée, crève le sein et délaye Sur l'enfant, cramponné à pleines dents Dans sa mère, un lait allongé de sang. Que ton glaive cruel rende céans Comme un glaire de chair, lequel se fraye Un chemin entre les doigts et orteils De ceux qui nagent en ce charnier béant ! Voyez monter dans les vapeurs vermeilles Ces esquilles aux étoiles pareilles ! Il est un cycle infernal dans le temps : Lubie, hystérie, retour au néant. J'ai rêvé, j'ai crée, j'ai décroché Cette ultime victoire sur moi-même, à son égale hauteur décoché La flèche crevant leur être suprême ! Et l'orgueil qui les meut prend tout son sens Quand à leurs câbles d'acier se balancent, Comme l'épeire en sa toile d'argent, Les faiseurs de ces faubourgs de ciment. Bastion de béton, ô Saint des Saints Du marché de Satan, draine tes ouailles ! Quand seras repu à pleines entrailles, D'une couronne de feu seras ceint !
9.
L'avenue de ma vie s'étend, pavée de tombes. Cette anguille alanguie de Lune illuminée, Monstre de contorsion qui d'un lointain passé Serpente sans fin de gloire en hécatombe. Volupté de l'orage ! Monde qui fait naufrage ! Depuis la nuit des temps notre place attendait Par-delà le ravin, au céleste banquet. Camarades, pour nous la mort vient à la nage ! – Ainsi nous resterons victorieux à jamais.

about

credits

released January 22, 2021

Jerry  :
music, lyrics, cover painting & drawing
guitars, vocals, choirs

Mist  :
guitars, sound engineering, mastering

Sistre  :
drums

ÖberKommander  :
bass

* * *

Original story and music written by Jerry from 2017 to 2020.

«  L'adoration de la Terre  » composed around two themes
from the ballet The rite of Spring by Igor Stravinsky, 1913.

Music recorded in summer 2020.

Band photo taken on the 22nd of August 2020 by Perspective Anormale.

Layout created by Celia Pedel

Produced by Les Acteurs de l'Ombre, january 2021.

license

all rights reserved

tags

about

Les Chants de Nihil [OFFICIAL] Brittany, France

JERRY : music, lyrics, artworks, guitars, vocals

MIST : guitars, recordings

THOMAS : drums

YOUENN : bass & backing vocals

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Initially solo project of Jerry, followed by his old friend Mist. After many recordings, the band recruited various members for live and recordings.
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